Elements supprimés

Bienvenue :

Après une année à la recherche d'un éditeur, j'ai abandonné le livre avec une couverture. C'est donc un livre en ligne. À y regarder maintenant, il y a des avantages, ce texte reste libre, rectifiable, accessible, avec la promesse de grandir encore, d'être le grand récit, en direct. J'espère alors que je garderai le soin avec lequel j'ai écrit en pensant justement qu'il n'y aurait pas de retouches possibles. En fait le temps passant j'ai abordé mon travail avec l'optique de l'éditeur, j'ai pensé à plaire. Et je pense avoir amélioré quelques formules, mais certainement la pensée s'est appauvrie. Sur cette année j'ai quand même enrichi le monomythe au féminin avec le développement des autres contes du cycle de la femme bannie. Je dois vous faire une promesse : à partir de maintenant le 16 janvier, je ne modifierai qu'un peu de forme. Ce qui viendra ira dans la rubrique À part.

Un jour je ferais un livre d'or, mais là vous écririez chacune ou chacun en premier, sur une page blanche, lisant ce site comme s'il n'avait été écrit que pour vous.

C'est parce que le titre du site est comme une porte d'entrée virtuelle, à l'entrée du terrier, c'est car si l'on accepte que le symbole est la clé du mystère, parce que les nombres sont des symboles et les Tapisseries sont un mystère.

Le Tapisseries au château :

comment les tapisseries étaient disposées dans chaque pièce. Les Tapisseries sont-elles dans le bon ordre dans chacune des deux pièces ? Pour le savoir il faudrait trouver si l'on entre par le côté droit ou du côté gauche de la grande salle. Imaginons-nous devant les tapisseries, cela nous situe sur ce corridor adjacent aux fenêtres des châteaux de l'époque, avec à gauche la salle à manger et à droite la grande salle. Pour entrer dans la grande salle pour ensuite aller dans la salle à manger, il nous faut donc entrer par la porte de droite. Entrant ainsi dans la grande salle, nous verrons Toucher, puis Odorat, puis Ouïe, c'est parfait. En continuant à gauche vers la salle à manger, ce sera Goût, puis Désir, puis Vue, ce qui ne concorde pas. À moins que le miroir n'indique une interversion, un petit piège, puisque le chemin des lapins serait celui des initiés. Mais honnêtement, je ne peux pas défendre cette idée.

Prisme :

Prisme : pochette de Dark side of the moon, un faisceau blanc entre dans le triangle et s'écarte en six couleurs.

Une fois que je levai les yeux en entendant la recercada, j'imaginai des ovales comme autant d'âmes, mauves, les unes proches des autres, parfois en s'entremêlant, faisant différentes teintes entre le rose et le violet. Les ovales, d'abord alignés à perte de vue, s'incurvèrent comme une coupole, tous tournés vers le centre, finement déformés en amandes, comme sensibles à une gravité très discrète. C'était seulement une image, incomprise. Les ovales, les âmes en amandes, ne furent bientôt plus que trente, comme les trente oiseaux du Mantic Uttair, tellement brûlés au feu spirituel qu'il ne reste plus que cendres de cendres d'eux-mêmes. Les trente oiseaux, les trente ovales mauves, regardent ensemble et dans le reflet de leurs trente âmes réunies, ils voient le Simorg. Ils, elles, regardent, se dirigent ensemble, donnent une version, un relevé chaque fois différent. Elles sont chacune d'un point d'une couleur du dégradé de l'arc en ciel, et en regardant ensemble un même point, le prisme se forme, allant des couleurs vers la ligne de lumière qu'elles suscitent, qu'elles invoquent, à l'envers.

Ce n'est pas un prisme dispersant les couleurs, mais un prisme polarisant la couleur en lumière. Un prisme tel que ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. En chaque âme un fragment, un reflet, une signature. Et les âmes réunies, en se polarisant, laissent apparaître. Qu'en penser de l'expérience spirituelle ? De belles formes et de beaux mouvements à l'esprit, j'imagine d’innombrables contemplations, des émerveillements, des résonances que j'ai connues comme autant d'harmonies du gigantesque contretent, dispersées à travers le temps par lequel le monde est si grand, en se polarisant, ces moments perdent leurs dissemblances, ne reste que le commun, la pureté de l'âme, et la lumière qui l'habite. Ainsi va le chemin de l'âme, par mille et un reflets.

C'est le moment de finir, mais tant pis. Les vampires. Car il en faut toujours un peu pour les vampires, car ce sont eux qui s'imposent à nous, surgissant de la nuit, nous pliant à leur langueur. Imagine une recercada, l'ombre répond à la lumière, l'ombre n'arrête pas la lumière qui la pénètre, et l'ombre reparaît au crépuscule. Le vampire, sensuel, subtile, océanique. Un jour où je questionnai mon cher cousin sur le sens de sombres cérémonies païennes, il me répondit que comme moi, comme nous, ils contemplaient une porte. A présent j'imagine une pièce de la coupole, des dissemblances du prisme, autour d'une porte qui s'ouvrira par l'ensemble des pièces du miroir. Le vampire et ses amis ont du spirituel, beaucoup de mocheté et de noirceur mais il y a du vrai, des branches du chemin. Il nous faut toutes les branches du chemin, tous les morceaux du miroir. Et le bien est toujours plus difficile que le mal.

Bienvenue

Soyez-le ou la bienvenue, entrez de votre bon gré, et laissez ici de la joie que vous y aurez amenée. Avant que commence l'histoire, laissez-moi vous dire le pourquoi de ce site.

L'été 2020, je me suis laissé emporter à écrire quelques pages au sujet des tapisseries de La Dame à la Licorne. Depuis, ces pages ne firent que s'enrichir. S'entremêlant dans l'étude, la rigueur de l'écriture devint mon bon guide. Lequel des deux aurait été le plus étrange : écrire pour moi-même ou écrire pour partager ? Alors pour partager cette étude, j'ai cherché un éditeur (en vain), avant de me renseigner sur l'auto-édition (quel merdier), puis l'e-pub. L'idée est devenue de "mettre tout ça en ligne",  d'une façon c'est devenu plus drôle, j'ai pris le contrôle. J'ai pensé à une application pour mobile, finalement c'est un site avec une interface mobile (pourquoi pas créer un lien sur votre écran d'accueil ?). Depuis je prends conscience qu'il y a comme un problème d'identité, pas tant par le format un peu old-school de site internet, mais parce que "oui, tout est en ligne, non il n'y a pas de livre à acheter, oui c'est gratuit". Alors que vaut une étude qui ne se vend pas ? Vaut-elle la peine d'être lue ? Car ce qui se lit vraiment, ce qui mérite l'attention profonde du lecteur, nous avons l'habitude qu'il ait une certaine valeur, un certain coût.

A présent, passons aux choses sérieuses, et abordons le contenu. Le site s'appelle 6 tapisseries car les tapisseries dites de La Dame à la Licorne sont au nombre de six et qu'elles ont été retrouvées sans titre, sans histoire, sans notice. Je les appellerai les Tapisseries. J'ai mis 6 à côté de "tapisseries" dans le titre. C'est parce que le symbole est la clé du mystère, 6 appartenant à la symbolique des nombres, et les Tapisseries étant un mystère.


C'est comme un livre donc le style est soutenu et je vous invite à consulter ce site dans l'ordre. Peut-être que vous sauterez des passages, que vous irez voir la fin, que vous regarderez juste les images. Libre à vous. C'est une étude que j'ai écrite entre deux portes, dans le métro, au café, la nuit. Peut-être aussi la lirez vous entre deux portes, avec entre de brèves lectures le temps de la pensée.


Au sujet du pseudonyme :
- Suzuki est un nom de famille japonais courant, avec "suzu" de cloche et "ki" d'arbre. Suzuki évoque la cloche qui purifie l'air l'instant d'une prière, dans cet enclos de nature qu'est le temple shinto, un peu comme une île bleue sur des flots rouges.
- Aowashi est un prénom japonais rare, avec "ao" de bleu et "washi" d'aigle. C'est l'aigle bleu, invisible sur le fond bleu du ciel. Cet aigle matériel et invisible représente pour moi l'aigle de l'Hymne de la perle, le message adressé par ses parents célestes au prince plongé dans l'oubli, message qui lui rappelle son origine céleste et sa mission, retrouver la perle.

Je vous souhaite une belle lecture.

6tapisseries : un livre pensé et écrit dans le métro
6tapisseries : un livre pensé et écrit dans le métro